Le patrimoine français répertorié à l'U.N.E.S.C.O.

Un inventaire prestigieux

J.L.B.Infos

 

37 sites français sont inscrits au patrimoine mondial de l'U.N.E.S.C.O. Voici quelques précisions historiques et photos des plus beaux monuments et vestiges de l'hexagone. Après l'inscription du Havre, attribuée en Juillet 2005, c'était au tour du centre ville de Bordeaux d'être inscrit fin juin 2007 et à La Réunion - pitons, cirques et remparts en 2010 en même temps que le parc des Everglades en Floride ou encore l'atoll de Bikini ; l'autre classement français concerne la cité épiscopale d'Albi.

Ce classement est une reconnaissance notoire mais aussi un engagement pour l'Etat qui dans une convention s'engage à assurer une conservation du plus haut niveau et à pratiquer une coopération internationale active, notamment de s'accompagner des plus grands experts de la planête. Depuis 1965, l'I.CO.MO.S. est l'un des organismes principaux parmi les conseillers de l'U.N.E.S.C.O. (International Council on Monuments and Sites).

Au total ce sont 911 sites qui sont inscrits au niveau mondial.

Voir la page actu-lecture des références bibliographiques sur le sujet

Voir la page "New's passion" sur la candidature du Havre au patrimoine français de l'Unesco

 

Nouveaux sites classés en 2010

Réuni pour la 34ème édition à Brasilia du 25 juillet au 3 aôut 2010, le Comité du Patrimoine Mondial a inscrit 21 nouveaux sites. Voici la liste des sites français :


- Basilique et colline de Vézelay
- Cathédrale de Chartres
- Mont-Saint-Michel et sa baie
- Palais et parc de Versailles
- Sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère
- Abbaye cistercienne de Fontenay
- Arles, monuments romains et romans
- Cathédrale d'Amiens
- Palais et parc de Fontainebleau
- Théâtre antique et ses abords - Arc de Triomphe d'Orange
- Grande saline de Salins-les-Bains à la saline royale d’Arc-et-Senans, production du sel ignigène
- Abbatiale de Saint-Savin sur Gartempe
- Golfe de Porto : calanche de Piana, golfe de Girolata, réserve de Scandola
- Places Stanislas, de la Carrière et d'Alliance à Nancy
- Pont du Gard
- Strasbourg – Grande île
- Cathédrale Notre-Dame, ancienne abbaye Saint-Remi et palais de Tau, Reims
- Paris, rives de la Seine
- Cathédrale de Bourges
- Centre historique d’Avignon : Palais des papes, ensemble épiscopal et Pont d’Avignon
- Canal du Midi

- Pyrénées Mont Perdu
- Ville fortifiée historique de Carcassonne
- Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France
- Site historique de Lyon
- Beffrois de Belgique et de France
- Juridiction de Saint-Émilion
- Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes
- Provins, ville de foire médiévale
- Le Havre, la ville reconstruite par Auguste Perret
- Bordeaux, Port de la Lune
- Fortifications de Vauban
- Lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et éco systèmes associés
- Cité épiscopale d'Albi
- Pitons, cirques et remparts de l’ile de la Réunion

Les candidatures de 2009 non retenues

La candidature du Mont Blanc était demandée pour l'inscription au Patrimoine mondial de 2009. Le ministère de la culture a annoncé aussi qu'il proposait de commémorer les oeuvres de l'architecte Le CORBUSIER en partenariat avec six autres pays. Parmi les sites français, figurent la Villa Savoye à Poissy dans les Yvelines, les immeubles de la Cité Radieuse de Marseille, l'église Saint Pierre de Firminy et 11 autres sites sur les 20 proposés. Au final, il n'y aura pas de site français retenu.

La Nouvelle Calédonie en 2008

Les lagons de Nouvelles Calédonies ont été retenus ; les territoires d'Outre Mer ne sont pas oubliés...

Nouveau classement au profit de Bordeaux

La candidature de Bordeaux au Patrimoine mondial a été retenue le 28 juin 2007 alors que pour la première fois un site étranger s'est retrouvé déclassé, faute de respect de l'environnement.

Voici les 12 nouveaux sites 2007 qui figurent désormais à la célèbre liste de sites architecturaux ou paysages à protéger :

- L'opéra de Sydney,

- Le centre ville de Bordeaux,

- Le parc du volcan du pic du Teide à Ténérife en Espagne,

- Le site archéologique de Samarra en Irak,

- Le Fort Rouge de Delhi en Inde,

- La mine d'argent de IWANI GINZAN du Japon,

- Les forteresses de Nisa au Turkménistan,

- Les hêtres des forêts de Carpates en Slovaquie et Ukraine,

- Le pays de Lopé-Okanda au Gabon,

- Le paysage botanique de Richtersveld en Afrique du Sud,

- Twyfelfontein en Namibie,

- Diaolou et les villages de Kaiping en Chine.

La décision prévoit également l'extension du site naturel de la Jungfrau, montagne Suisse.

Les 29 Sites dans leurs grandes lignes

La candidature du Havre au Patrimoine mondial au titre de son centre reconstruit après la seconde guerre mondiale a été examinée positivement et annoncée en Afrique du Sud à Durban en juillet 2005 sur 42 candidatures de 44 pays.

Seule deux villes contemporaines figurent désormais au patrimoine mondial. Celle du Havre se situe sur 133 hectares en centre-ville ; détruit en 1944 par l'aviation britannique, c'est l'oeuvre de l'architecte néo-classique Auguste PERRET. Autre projet recueilli favorablement, les beffrois : 17 en Pas de Calais et 6 dans la Somme sont désormais inscrits.

- Notre Dame de Chartres est le témoignage du gothique-classique, où fut sacré Henri IV en 1594, symbolique pour un Roi de France par rapport aux autres cérémonies qui avaient lieu à Reims; située au coeur de la Beauce, la cathédrale est inscrite depuis 1979 à l'inventaire de l'U.N.E.S.C.O. Sa flèche qui domine de loin avec sa couverture en cuivre le paysage est l'oeuvre de Jehan de Beauce vers 1506-1520 avec le Pavillon de l'horloge, de style Renaissance, ses gargouilles, ces vitraux et la verrière de la Chapelle de Vendôme (voir aussi le Musée du Vitrail disposant d'une bibliographie importante et d'expositions permanentes), le choeur avec l'Assomption de marbre de Charles Antoine Bridan autour de l'autel inspiré d'un tableau de Nicolas Poussin 1773,le choeur du XVIIIème décoré par l'architecte Victor Louis en 1767 avec ses dallages de marbre, l'Ange au Cadran, la Vierge à l'Enfant (statue romane brûlée sous la révolution) en font des vestiges précieux tout comme le monument reconstruit après l'incendie de 1020 par Fulbert, qui en fit le plus grand de son temps (105 m par 35 m). Toute proche, l'ancienne abbatiale,église Saint Pierre édifiée à partir du XIIème siècle et complétée d'arcs boutants non étayés fin XIIIème. Voir aussi l'Hôtel Dieu.

- Le palais et le parc de Versailles sont aussi inscrits depuis 1979 ; compte tenu de l'ampleur le vaste domaine, ses auteurs et les grandes dates sont retracées sur le site sur une page spéciale illustrée.

Voir page spéciale Versailles sur le sujet

- La vallée de la Vézère est là où se trouvent les premiers spécimen de notre espèce : Venus de Laussel, premières sépultures, vaches rouges, les chevaux chinois de Lascaux : 25 grottes retracent les étapes du paléolithique en Dordogne autour du village troglodytique de La Roque Saint Christophe, l'abri de la Madeleine qui fait l'objet de fouilles depuis 1863, mais un art préhistorique officiellement reconnu qu'en 1901 après la découverte des Grottes des Combardelles et de Font de Gaume qui s'ajoutent à celles de Bernifal et Rouffignac.

- Le Mont Saint Michel est une commune de 72 habitants dont les ruelles et la baie entourant la célèbre abbaye est l'un des monuments de France les plus visités (1 milion de visiteurs/an environ).

Cet édifice remonte à 708, l'Archevèque d'Avranches, Aubert, y fit édifier une réplique de la grotte du Mont Gargan (Sud de l'Italie) remplacée ensuite en l'an 900 par la Chapelle Notre Dame Sous Terre située sous le parvis actuel. En 966, Richard Ier, Duc de Normandie, fit don du Mont Saint Michel aux moines bénédictins. Ces hautes façades rappelent celles du Palais des Papes à Avignon.

Voir son cloître de la Merveille (12205-28), la tour des Corbins, le Châtelet et le Grand Degré (escalier extérieur), son chevet consolidé d'arts-boutants, ses pinacles et ornements et l'archange St Michel terrassant le dragon, sculpture de cuivre, recouvert de feuilles d'or récemment restaurée à Paris d'une hauteur de 4.50 mètres, conçue par Victor Petigrand, architecte de la flèche néogothique (1897).

- La basilique de Vezelay est l'abbaye rendue célèbre par les reliques de Sainte Madeleine, ses 99 châpitaux décoratifs ; c'est un haut lieu de pélerinage depuis le XIème siècle (700 000 visiteurs/an en moyenne).

Richard Coeur de Lion et Philippe Auguste s'y retrouvent pour la troisième croisade en 1190. La Bourgogne c'est aussi l'abbaye de Cluny fondée en 911.

Cette restauration de Viollet le Duc,alors âgé de 26 ans, en 1840. Le monument s'inscrit sur la route de Saint Jean de Compostelle dans le Morvan, dominant la Vallée de la Cure, Saint Père.

- Le palais et le parc de Fontainebleau est la demeure royale de François 1er dont les travaux furent poursuivis par son fils Henri II avec Philibert Delorme (à voir la Salle de Bal, l'escalier du Roi remanié en 1749, les fresques illustrant la vie d'Alexandre le Grand, les jardins de Diane, le Pavillon des Poêles sur la cour du Cheval-Blanc et la cour de La Fontaine, la Galerie François 1er,les toiles de Toussaint du Breuil et d'Ambroise Dubois). C'est pour Napoléon "la demeure des rois et des siècles".

Les travaux d'intérieur se poursuivent sous Louis XIII.André Gobert sculpte des portes de chênes pour la Chapelle de la Trinité.

Sous Louis XIV se déroulera à Fontainebleau la Révocation de l'Edit de Nantes en 1685. Sous Louis XV, le château se voit transformer, et sous Louis XVI la galerie François 1er doublée avec un appartement à Marie - Antoinette.A voir la Chambre de Napoléon, la galerie des Cerfs et ses bronzes.

Louis Philippe s'intéresera à la restauration du château, cadre du mariage de son fils aîné en 1837.Hector Lefuel y aménage sous le Second Empire un théatre.

- Notre Dame d'Amiens est inscrite avec ses 7700 m2 au sol (à situer avec les 8900 m2 pour la cathédrale de Cologne) au patrimoine de l'U.N.E.S.C.O. depuis 1981. Chef d'oeuvre gothique, la façade présente un grand intérêt : Portail de la Vierge dorée, Portail du sauveur et de la Mère Dieu au centre dominé de la galerie des rois, d'une rose et de la galerie des sonneurs : Un mur de lumière, projet de Robert de Luzarches. La flèche date de 1529 et la chaire baroque de 1773. A voir l'Ange Pleureur de Nicolas Blasset (1628), les Pélerins d'Emmaüs, les Rois Mages et 110 stalles datant de 1508-1522. La Picardie verra d'autres constructions de cathédrales à Senlis, Laon et Noyon.

- Orange, la marque de Rome est avec son Arc de triomple (commémore les victoires de la IIème légion gallique) édifié au 1er siècle avant notre ère. Ville sainte des Celtes et des ligures puis centre hellénistique et romain, Orange fut détruit par les Germains en 270.

et son théatre antique avec sa statue d'Auguste est le cadre de célèbres chorégies l'été."C'est le plus beau mur du royaume" disait Louis XIV en parlant du mur de 103 mètres cachant les gradins et formant le bâtiment composé de trois portes dont la Porte Royale et ses arcades.

- Arles antique et romane est une capitale romaine avec ses arènes, théatre bâti sous le règne d'Auguste à la fin du 1er siècle (qui pouvaiyt contenir jusqu'à 12000 personnes) et transformé au moyen âge en quartier d'habitation ; les atouts archéologiques sont nombreux. Voir aussi les termes, les Alyscamps, premiers sarcophages gallo-romains, vestige de l'abbaye Saint Césaire, le cloître de Saint Trophime (XII-XIIIème), symbole de l'art roman.

- L'Abbaye de Fontenay est au sud-ouest de Châtillon sur Seine, inscrit depuis 1981 au patrimoine de l'U.N.E.S.C.O. Son cloître et sa forge (53 m de long), le scriptorium, présentent des vestiges architecturaux pour ce lieu créé en 1119 par St Bernard de Clairvaux pour les moines cisterciens en pierre des carrières de Massangis.

- La saline royale d'Arc-et-Senans et son jardin semi-circulaire, le pavillon d'entrée, La maison du Directeur (au centre). Cette cité est le chef d'oeuvre de l'architecte Claude Nicolas Ledoux* bâtie entre 1775-1778 sous Louis XVI (manufacture de sel à Chaux francomtoise dans le Doubs). Ces bâtiments furent sauvés de la ruine en 1930, symboles de l'architecture industrielle et fonctionnelle inscrit en 1982 à l'inventaire de l'U.N.E.S.C.O.

A noter qu'à l'époque, l'entreprise n'a pas engendré beaucoup d'effets. Elle est définitivement fermée en 1895. Ce n'est qu'en 1926 qu'elle se trouve inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques.

*On retrouve ce grand architecte, nommé sous la protection de Ledoux en 1771 comme Commissaire des Salines, dans la construction de ponts pour les eaux et forêts, des hôtels particuliers (Château de Maupertuis, Hôtels particuliers comme celui de Montmorency, celui de Mlle Guimard, célèbre danseuse de l'époque), pavillon du poète Saint Lambert, celui de la maîtresse de Louis XV etc..., Mme Du Barry à Louveciennes (78).

- Les trois places de Nancy sont dues à Stanislas Leszczynski, ancien monarque polonais, gendre de Louis XV qui lui assigna cette capitale du Duché de Lorraine et de Bar pour préparer l'annexion à la France en 1766.

On le retrouve devant l'hôtel de ville en sculpture depuis 1831, remplaçant l'éfigie de Louis XV abattue à la révolution. C'est aussi depuis la place de la Carrière due à Héré (1705-1763), où se situe l'arc de triomphe, que l'on aperçoit le palais du gouvernement. Les pépinières symétriques aboutissent à un jardin paysagé.

La place Royale (1750-1755) est devenue la place Stanislas avec un plan rectangulaire de 124 x 106 mètres donnant l'illusion d'un carré. L'inscription à cet inventaire international de l'U.N.E.S.C.O. remonte à 1983. Le pavillon Jacquet, le collège de Médecine transformé à la révolution en musée des Beaux Arts, le pavillon de la Comédie, le Grand Hôtel embélissent le lieu ainsi que des pavillons à l'italienne.

Conçue par Emmanuel Héré de Corny, architecte du Roi de France, les grilles sont dessinées par le nancéen Jean Lamour et les fontaines sculptées par Guibal et Cyflé. Ces places inspireront Voltaire, Montesquieu,Diderot et Rousseau.

- Les fresques de Saint Savin (Vienne) remontent à Charlemagne sont inscrites au patrimoine de l'U.N.E.S.C.O. depuis 1983 en tant que plus grand ensemble de fresques romanes en Europe. L'abbaye de Saint Savin, avec la chapelle d'axe et les châpitaux de la nef, est jointe de bâtiments conventuels du XVIIème siècle, la rive droite de la Gartempe passe tout près.

Certaines fresques comme "Le passage de la mer rouge" sont à ne pas manquer.

- Le Golfe de Porto (Corse) et la baie d'Elbo est au Nord de la réserve naturelle de Scandola. Il est formé du Rhyolite, rocher volcanique de couleur rouge et falaises géantes, certaines en basalte sous forme d'orgues, un total de 1000 ha marins et de 919 ha terrestres.

A voir Gargalu, île couronnée d'une tour, les calanques de Piana en granit rouge.

- Le Pont du Gard est l'aqueduc romain érigé au premier siècle de notre ère ; il doit être protégé avec bienveillance dans une zone où les montées d'eaux sont turbulentes parfois : Les Gardonnades peuvent atteindre 2500 m2 par seconde de débit et face à une fréquentation de visiteurs les plus importantes.

Les conduites d'eau de l'aqueduc transportaient l'eau à raison de 35 à 40 000 m3 d'eau par jour entre des blocs de pierre de 5 à 6 tonnes.

- La grande Ile de Strasbourg et les demeures de la "Petite France" bordées de ponts couverts. A voir le Palais Rohan construit entre 1731-1742 par le Cardinal Armand Gaston De Rohan Soubise avec les plans de Robert de Cotte, architecte du Roi (actuellement il abrite trois musées : Beaux Arts, Archéologique et Arts Graphiques), la Grande Rose occidentale de la Cathédrale Notre Dame, près de la place Kléber. Goethe y séjourna en tant qu'étudiant au 36 de la rue du Vieux-Marché. Enfin, l'architecte contemporain Jean Nouvel a redessiné le palais de la bière.

- Paris, les rives de la Seine et particulièrement l'Ile de la Cité avec le chevet de Notre Dame dont la construction a débuté en 1163, le Pont Neuf, les pavillons de la place Dauphine où séjourna Yves Montand, le Palais de Tokyo réalisé pour l'exposition universelle de 1937, la maison de la radio d'Henri Bernard en 1963. Le périmètre comprend également la Concorde et les deux palais de Gabriel datant de 1770, le Louvre, ses colonnades et sa cour carrée, le pavillon La Trémoille qui donne accès aux véhicules vers la Pyramide et le Carroussel, la Tour Eiffel, le Ministère des Affaires Etrangères réalisé par Lacornée sous le règne de Louis Philippe, l'Institut de France occupant l'ancien collège des Quatre Nations de Mazarin, oeuvre de Le Vau, le Pont des Arts, la passerelle métallique de 1809.

- Reims, cité des sacres est la cité du Sourire avec l'Ange sculpté de 1255-1260, sa cathédrale gothique au coeur de la Champagne avec ses célèbres vitraux : Chefs d'oeuvres de l'art sacré avec 2300 statues sur l'édifice, et à l'intérieur le baptème de Clovis, lieu saint depuis Saint Rémi en 530, puis d'Hugues Capet à Charles X avec les sacres de tous les rois de France sauf Louis VI et Henri IV.

- La cathédrale de Bourges se distingue par son plan qui allie élégance et démesure, ses scultptures, ses vitraux (Chapelle Copin et vitraux du XVIème réalisés par Jean Lécuyer, verrière de Lazare et le mauvais riche, verrière de l'enfant prodigue). Inscrite au patrimoine de l'U.N.E.S.C.O. depuis 1992, le monument revient à l'archevêque Henri de Sully (1183-1199). Romane, elle a été agrandie aux dimensions de l'art gothique, calquée parfois sur Notre Dame de Paris, avec un pourtour d'arcs-boutants. Voir aussi l'intérieur avec son horloge astronomique (comme celle de Lyon dans le site présenté plus bas) datant de 1424, et le Saint-Sépulcre dans la crypte réalisé entre 1530 et 1540 par le chamoine Jacques du Breuil.

- Le palais des Papes à Avignon et ses hautes murailles est une demeure princière et une citadelle imprenable, lieu de renouveau artistique près du Pont Saint Bénézet. La porte principale dite "des champeaux" s'ouvre entre deux tourelles sur le parvis. Inscrit depuis 1995 au patrimoine de l'U.N.E.S.C.O., il a été construit entre 1335 et 1352 par les papes Benoit XII et Clément VI, faisant ainsi deux palais juxtaposés en un seul. A noter la participation du peintre italien de Sienne, Simone Martini vers 1340 pour décorer la résidence pontificale due à Mattéo Giovanetti. C'est en 1376 que la papauté va rejoindre Rome après un séjour en Avignon au XIVème siècle.

- Le canal du Midi est un chef d'oeuvre du XVIIème siècle, ouvrage novateur inscrite en 1997 au patrimoine de l'U.N.E.S.C.O.

Chaîne d'écluses, acqueducs forment un paysage ombragé sans comparaison, comme les écluses de Fonsérannes où huit bassins s'étagent sur une dénivelée de 21,5 m, les arbres consolidant les berges. L'oeuvre de Paul Riquet (Béziers)en 1604 est encore à ce jour un plus pour la navigation fluviale reliant la Méditerranée à l'Atlantique avec le canal royal sous Colbert. De véritables monuments architecturaux demeurent comme le passage du Libron de 1858 (arcades couvrant l'écluse) ou le Gailhousty qui relie le canal du midi à l'Aude et le canal de la Robine vers Narbonne.

Le canal du Midi à Narbonne

Photos JL Benoit - Copyright

- La cité de Carcassonne est classé depuis 1997 au patrimoine mondial de l'U.N.E.S.C.O.est un site les plus vestigieux du Languedoc, restauré après des études minutieuses d'Eugène Viollet Le Duc durant le XIXème siècle. Remparts, hautes fenêtres en ogive, des hourds de charpentes, des chemins de ronde en encorbellement forment cette cité de Carsac, petite ville gauloise puis romaine "Civitas" (centre administratif) date du VIIIème siècle. Des fortifications que l'on retrouvera dans le même style au Mans ou à Senlis, cités construites éagalement sous le Bas-Empire. Sa bastide date du XIIIème siècle ainsi que les Lices, espace compris entre les deux enceintes derrière la tour Saint laurent.

- Le chemin de St Jacques est un haut lieu de la chrétienté depuis l'an 962. Un itinéraire formé de joyaux depuis le rocher du Puy en Velay,qui, de sa hauteur (80 m), domine avec la prédominance de l'art roman mais aussi des influences mauresques et orientales. A voir autour de la cathédrale, l'Hôtel Dieu, la cité épiscopale, le musée de la ville etc...

La route relie alors le massif central aux Pyrénées par des sites comme Rocamadour ou Cahors et le Pont Valentré, Toulouse avec l'église Saint Sernin, Sainte Foy de Conques (restauré par Viollet Le Duc au XIXème siècle) et son abbatiale, la basilique Sainte Madeleine de Vézelay, Lourdes : Sanctuaires, hôtelleries, les moines de Cluny assurent la pérénnité des pélerinages.

- Le vieux Lyon, qui fut la capitale des Gaules, puis de la "Rome Française", une place boursière au moyen âge, un lieu de la renaissance et d'essor industriel à la fin du XIXème, est inscrit depuis 1998 au patrimoine mondial sur une surface en centre ville de 500 ha.

De haut en bas et de gauche à droite, la Cour des Loges à Lyon, aujourd'hui hôtel ***,

la tour rose, la cathédrale St Jean, le vieux lyon - rues pietonnes

Photos JL Benoit - Copyright

A voir, l'opéra bâti en 1831 par Paul CHENAVARD, réhaussé d'un dôme de verre et en son sous-sol par l'architecte Jean NOUVEL*, l'hôtel de ville et sa cour fermée de 1646-1672, la maison de l'Outarde d'Or bâtie au XVème siècle, et sa tour rose, la maison du soleil du XVIIème à l'angle montant de la place de la Trinité, sur lesquelles le Baron au Soleil fit sculpter les statues de la vierge et de Saint Pierre, la rue du Boeuf pour le quartier Saint Jean avec une scultpure de taureau datant de 1570 entre les "traboules" (couloirs reliant les maisons) et les bouchons lyonnais (bistros typiques) le long de la Saône aux pieds de Fourvière, où domine la primatiale Saint Jean Baptiste des XIIème - XVIIème siècles et le palais épiscopal du XVIIIème.

A propos de Jean NOUVEL, voir l'article sur lui et ses réalistions à Euralille (59) de JL BENOIT

- Saint Emilion et le bordelais est la plus ancienne région vinicole du Sud-Ouest, commandé de façon autonome au moyen âge par un gouvernement qui veillait déjà à la qualité de ses vins. Les monuments de la cité sont un héritage sans commun, tout comme la monoculture qui a été encouragée au XIXème autour du Médoc. A voir l'église de Saint Emilion, monolithe, creusée dans la roche et son portail gothique du XVème. A voir, la jurade, symbole de la victoire française de Castillon près de là en 1453, recrée en 1948, lieu des cérémonies viticoles lors de chaque vin nouveau aujourd'hui, la Grande Muraille, témoignage de la guerre de 100 ans.

- Le cirque de Gavarnie dans les Pyrénées est proche de l'Espagne, un amphithéatre garni en permanence de glaciers. A voir, le lac d'Estaing, le Val d'Azun et la vallée d'Ossoue aux pièds du Mont Perdu, massif calcaire qui culmine à 3352 mètres, la vallée d'Aspe connue aussi sous le nom de Vallée de l'Ours, la brèche de Roland qui fut celle de la légende de Roland de Roncevaux qui succomba pour ne pas lacher son épée Durandal, d'où cette brèche de 50 mètres de large et 80 mètres de haut, la station de ski de Cauterets où la flore estivale est très riche dans ce paradis naturel.

- La Loire, Cours royal est le site le plus vaste inscrit depuis 2000 au patrimoine mondial avec 745 km2 avec les villes architecturales de Blois, Orléans (sa cathédrale des XVII-XVIIIèmes), Saumur (Duc de Berry), Tours (son centre ancien) mais surtout les châteaux de Chambord (et ses 365 cheminées et toitures élancées, ses tours qui abritèrent François 1er et Louis XIV avec les aménagements d'appartements par Jules Hardouin-Mansart), Amboise (emblème de Charles VIII, près de l'Ile d'Or), Azay le Rideau (joyau de 1518, lieu qui plaira à Balzac), Villandry ou Chinon (Dominant la Vienne, agrandi par Henri II puis Philippe-Auguste ou Jeanne d'Arc (1429) reconnut le Dauphin Charles, château cher à Rabelais), Sully sur Loire...

- Provins et son acropole romane fut le lieu des plus grandes foires médiévales de Champagne : Deux rendez-vous annuels étaient suivis par les européens dans cette troisième ville de France de l'époque, dite "cité de la rose" est l'oeuvre de Thibaut IV en 1228.

A voir, la Tour César qui servit de refuge et de prison, édifiée sous le règne d'Henri le Libéral (XIIème), la collégiale Saint Quiriace, l'église Saint Ayoul, mais aussi les maisons à colombages qui font le charme de toute une région (à 90 km à l'Est de Paris), la Tour Saint Jean, la maison aux quatre pignons réhabilitée en 1997 sur la place du Châtel, la grange aux dîmes (XIIème), appelée Maison de Saint Quiriace. Ne pas manquer le rendez-vous annuel des fêtes médiévales.

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